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Au service des jeunes | Esku Pilota - Pelote Basque Main Nue

Pampi Laduche et Alain Héguiabéhère travaillent de concert pour Esku Pilota afin d’entraîner les jeunes de demain, mais aussi de perfectionner le jeu des actuels Elite Pro.

Tous les mardis soirs, Pampi Laduche, ancien grand champion de main nue, entraîne des jeunes à Ascain. Un travail qui paye. Début 2019, deux jeunes du club Urruñarrak (Mathieu Bideondo et Yann Leguedois) ont remporté le Championnat de France amateur catégorie Cadets contre les joueurs de la Noizbait, Peio Hiribarne et Iban Izoco. Depuis deux ans, Mathieu Bideondo et Yann Leguedois, suivent les entraînements dirigés par Pampi Laduche et suivent ses conseils à la lettre. “Ils écoutent ce qu’il faut faire, ils ont compris qu’ils avancent par ce biais”, souligne le champion de main nue.

Yann Leguedois et Mathieu Bideondo font partie de la prochaine génération qui remplacera peut-être les Larralde et Ducassou d’aujourd’hui. Grâce à leur club, et aux conseils avisés de Pampi, ils poursuivent tranquillement leur chemin. “On fait beaucoup de spécifique avec Pampi, on travaille les gestes, les placements”, précise Mathieu. “Gagner cette finale cela récompense tout le travail que l’on a fait”, ajoute Yann. En plus des entraînements, Pampi Laduche réalise également les pansements des joueurs, pour leur éviter d’avoir mal aux mains, et leur prodigue des massages au besoin. Tout un travail qui s’ajoute à celui effectué par les clubs.

En début de saison, au mois de mai, le joueur de main nue Alain Héguiabéhère (voir interview), a également rejoint les rangs d’Esku Pilota pour apporter un autre regard sur les entraînements. Il s’occupe des jeunes mais aussi des Elite pro, chaque mercredi soir, au trinquet Louis Etcheto de l’Aviron Bayonnais. “En dehors de ces entraînements fixes, il y a des entraînements aléatoires. Par exemple, quand des joueurs ont des parties le week-end et qu’ils ressentent le besoin de s’entraîner au trinquet où ils joueront, on fait un entraînement dans le trinquet, un peu plus spécifique”, précise Alain Héguiabéhère. L’occasion d’apporter ses conseils et de permettre aux joueurs de se perfectionner. Il assiste à nombre de parties pour les guider pendant les rencontres. Il était notamment présent lors des parties du jeudi au trinquet Berria, cet été.

Trois questions à Alain Héguiabéhère

Comment préparez-vous les entraînements ? Comment se déroulent-ils ?

Alain Héguiabéhère : On commence par un échauffement normal, ensuite on essaye de faire une partie de pelote et de perfectionner tous les points négatifs que je vois. J’essaie d’utiliser mon expérience pour rectifier les joueurs. On a une vue différente de l’extérieur que de l’intérieur donc on peut corriger un peu plus facilement. Les jeunes sont à l’écoute, mais aussi les Elite pro. C’est important qu’ils soient à l’écoute et qu’ils essaient de reproduire ce qu’on leur dit de faire. Il n’y a pas tout le temps une partie. Il y a aussi du spécifique. Quand un joueur a une difficulté particulière, on la travaille, on joue sur son point faible pour le faire progresser. Il faut travailler aussi les points forts. Pour chaque joueur on fait un peu de spécifique.

Pendant les parties, quel est votre rôle auprès des joueurs ?

A.H : Mon rôle est d’assister aux parties et d’amener mon expérience, de guider les joueurs. C’est important d’avoir une personne à l’arrière qui donne tel ou tel conseil, qui peut remettre sur la voie quand ils sont un peu en perdition. Je n’ai pas de joueur attitré, mon rôle est de donner des conseils aux quatre joueurs sauf quand ils ont déjà leur entraîneur particulier. En général, les joueurs sont réceptifs. Je suis complètement neutre et j’essaie de les guider au mieux.

En quoi êtes-vous complémentaires avec Pampi Laduche ?

A.H : Il ne faut pas oublier que je suis un élève de Pampi à la base, il a été mon entraîneur aussi. Je connais sa façon de travailler. On a à peu près la même idée de jeu pendant les parties de pelote. La méthode de travail est un peu différente. Pampi est plus porté sur un jeu de toucher les murs. Moi je suis plus sur un jeu traditionnel, à serrer le pelote, préparer un jeu et après tirer quand il y a besoin. Pampi a des qualités en plus de masseurs, à faire les pansements et évidemment techniquement il est vraiment très fort. Il amène son savoir-faire, j’amène le mien et j’espère qu’entre les deux on arrive à être complémentaires.