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“Toutes les victoires sont difficiles” | Esku Pilota - Pelote Basque Main Nue

Quintuple vainqueur du Super Prestige, Baptiste Ducassou est le joueur le plus titré de ce tournoi incontournable de la saison. Fin 2019, il a même réussi le triplé. Du jamais vu dans cette compétition.

Que représente le Super Prestige pour toi ?

Baptiste Ducassou : Depuis tout petit c’est un tournoi que j’adorais aller voir. Mon frère m’y emmenait, dans cette période toujours un peu particulière de Noël, où il y avait des grosses parties avec un trinquet plein. Je me souviens notamment, après un repas de Noël, on était partis vite après le dessert pour aller voir une demi-finale entre De Ezcurra et Waltary qui avait été une super partie. C’est un souvenir qui restera graver dans ma mémoire. On était arrivés un peu en retard, juste pour le début de la partie. Il y avait tellement de monde qu’on s’est retrouvés dans la deuxième galerie entre la galerie de droite et du fond accrochés un peu comme des singes à regarder cette partie. Quand j’ai eu ma première convocation ça a été bien et maintenant d’avoir autant participé que gagné, c’est un tournoi que j’affectionne particulièrement, je me sens bien dans ce trinquet. C’est une période aussi que j’apprécie. C’est toujours un bon moment pour moi.

Tu as remporté cinq titres au Garat. Qu’est-ce qui fait ta force dans ce trinquet et dans ce tournoi en particulier ?

B.D : Je ne sais pas trop. Le Garat est un trinquet aux dimensions quand même assez grandes donc peut-être que mes qualités naturelles s’expriment un peu mieux puisqu’il faut frapper la pelote. C’est un trinquet long, il faut être capable d’emmagasiner des courses marche avant marche arrière assez longues. Ce sont des choses que j’arrive à bien supporter quand je m’entraîne. Peut-être aussi que par rapport à la position dans l’année, maintenant c’est le second mais avant c’était le premier tournoi en tête à tête et peut-être que les joueurs se préparaient peut-être un peu moins tôt et moi j’ai des qualités naturelles pour jouer en tête à tête ce qui fait que naturellement je trouve très vite mes repères et je suis assez vite performant. C’est peut-être cela qui fait la différence.

Tu es le seul à avoir remporté cinq titres mais aussi trois d’affilée. As-tu l’impression de marquer l’histoire de la pelote ?

B.D : Non pas particulièrement. Je ne ressens pas ce poids où le fait d’avoir accompli quelque chose d’immense. Je ne pense pas à cela pour le moment. Je m’en rends compte parce que les médias m’en parlent et je sens que mine de rien c’est quelque chose d’important par rapport aux grands noms de ce sport qui l’ont emporté. Je ne me pose pas trop la question à vrai dire. Je suis content de pouvoir marquer mon passage mais disons que ce n’est pas cela qui me fait avancer.

Chaque titre a-t-il la même saveur ?

B.D : Ils sont tous importants. Chaque tournoi est différent, il y a son lot de surprises, toutes les victoires sont difficiles donc je les apprécie toutes.

Sur tes cinq titres (2012, 2014, 2017, 2018, 2019), lequel vous a-t-il le plus marqué ?

B.D : Le premier titre restera à jamais gravé dans ma mémoire puisque c’était contre Waltary, j’étais tout jeune. Il butait d’en bas donc ça lui enlevait pas mal de ses armes mais c’était quand même un joueur qui était hors norme en tête à tête, qui dominait tout et le fait d’avoir gagné contre lui pour ma première finale en tête à tête c’était certainement le souvenir qui restera le plus profondément gravé en moi.