En début d’année, Alain Dubois a donné sa démission à Esku Pilota, en tant que président de l’association. En accord avec le bureau, Jean-Baptiste De Ezcurra et Jean-Noël Landabure ont donc pris la suite, en co-présidence. Ils nous expliquent leurs motivations mais aussi leur vision de l’avenir de l’association.
Pour quelle(s) raison(s) Alain Dubois a-t-il démissionné du poste de président ?
Jean-Baptiste De Ezcurra : Comme il s’est représenté comme maire, à la mairie de Macaye, il avait beaucoup d’occupations. Il a donc laissé la présidence d’Esku Pilota mais fort heureusement il n’a pas démissionné de l’association et il reste avec nous en tant que membre.
Jean-Noël Landabure : En effet, il n’a pas pu s’impliquer par manque de temps disponible de part ses diverses activités d ‘élu, à la présidence d’Esku Pilota, mais il est toujours à nos côtés et nous avons toujours avec lui la même vision et analyse de la pelote en général.
Qu’est-ce qui vous a motivés à faire une co-présidence ?
J-B.E : Jean-Noël Landabure et moi travaillons beaucoup, nous n’avons pas le même caractère mais nous sommes complémentaires. C’est pour cela qu’après réunion avec les membres de l’association, nous avons trouvé une entente pour être les deux co-présidents.
J-N.L : À Esku Pilota, Jean-Baptiste De Ezcurra et moi nous nous investissons à 1OO% quotidiennement, c’est donc naturellement qu’il m’a proposé de me joindre à lui à la co-présidence. Jean-Baptiste s’occupe plutôt du côté sportif : pilotari, pelotes, suivi des parties et joueurs Elite pro actuels et espoirs en lien avec Pampi Laduche et Alain Heguiabéhère. Il entretient également le lien avec la Fédération française de pelote basque avec qui nous avons signé une convention (suivi de la forme des joueurs, travail sur les montées-descentes en Elite pro, calendrier, futur centre d’entraînement pour les jeunes).
De mon côté, dans la partie moins visible, mais tout aussi primordiale, je m’occupe du suivi et du développement des partenariats, de la communication avec Charlotte Dalmont via les magazines, les lagunak, le site internet et les newsletters. Divers médias pour essayer de développer la visibilité de ce beau sport. Un fichier a aussi été créé avec plus de 1500 adresses mails et contacts et un suivi des partenaires et de tous les lagunak avec le numéro, le mois, la personne qui a vendu le ou les cartes, des adresses pour expédier les magazines gratuitement sur demande.
Un autre de mes souhaits est d’essayer de créer des passerelles avec les Landais (vœu utopique?) qui, nombreux, aiment beaucoup la pelote.
Que représente la pelote basque pour vous ?
J-B.E : Pour moi, la pelote basque est une culture du Pays Basque. Ayant remarqué que la pelote se jouait bien moins, surtout dans les frontons, nous avons créé l’association en 2008. Depuis, nous avons beaucoup travaillé sur le terrain, il y a plus de parties en fronton et en trinquet. Nous sommes satisfaits du travail effectué.
J-N.L : À Urcuray, dont je suis originaire, comme dans la plupart des villages, nous avons été imprégnés de pelote, au préau de l’école, au fronton et lors de la fête du village, de divers championnats ou tournois que nous jouions avec quelques joueurs du village. Il y avait cette passion, ce regard de la famille, des amis, des villageois qu’il ne fallait pas décevoir et aussi à la Noizbait d’Hasparren, chapeautée par le regretté Jean-Pierre Bidart, et c’est avec peine que j’ai quitté Urcuray à cause de mes obligations familiales et professionnelles.
Comment s’annonce cette nouvelle saison ? Les sponsors ont-ils tous renouvelé leur partenariat ?
J-B.E : Le moment venu, nous allons discuter avec les organisateurs des tournois pour que l’année se passe le mieux possible malgré les conditions exceptionnelles dues à l’épidémie de coronavirus. En ce qui concerne les partenariats, nous savons que cela sera difficile pour tout le monde, mais je suis persuadé que tous ceux qui pourront nous aider continueront de le faire.
J-N.L : Tous les sponsors maillots avaient renouvelé le partenariat, et de nombreux autres commerçants, artisans, PME nous avaient rejoints. Cependant, compte tenu de la pandémie, qui affecte la France et notre région, il y aura sûrement des remises en question de ces partenariats.
Y’a-t-il des nouveautés prévues au programme ?
J-N.L : Vue la situation, assurer tout ou grande partie du circuit sera déjà compliqué, tout le monde devra faire des efforts. Il faudra aussi assumer la partie fronton à laquelle je suis très attaché, travailler aussi avec la Fédération , le trinquet Berria, le Comité territorial, ensemble pour l’élaboration du centre d’entraînement des espoirs, à Hasparren, et surtout le faire vivre.
Comment voyez-vous l’avenir d’Esku Pilota ?
J-B.E : Depuis 12 ans, grâce à nos fidèles partenaires, nous avons travaillé et réalisé un beau circuit dans tout le Pays Basque. Avec les lundis de Saint-Jean-Pied-de-Port, ce beau trinquet Berria avec un prochain centre de formation et toutes les parties organisées tout au long de l’année, cela ne peut qu’aller mieux.
J-N.L : En quelques années, il y a eu une telle évolution (calendrier du circuit, maillot unique, classement, dotations, nombre de parties, visibilités diverses, lagunak…) que cela sera de plus en plus difficile si l’on ne renouvelle pas les rares bénévoles de part l’âge, la lassitude, et l’augmentation exponentielle des tâches, les exigences de beaucoup d’intervenants (joueurs, organisateurs, partenaires). Peut-être intégrerons-nous le giron fédéral ? Dans tous les cas, il ne faut pas être pessimiste, mais plutôt réaliste. Les volontaires sont donc les bienvenus à Esku Pilota.