Vainqueur du tournoi de Baigorri ce dimanche, Peio Larralde savourait son retour à la compétition, après plusieurs semaines de parties amicales.
Bixente et toi avez remporté la finale assez facilement. Qu’est-ce qui a fait la différence selon toi ?
Peio Larralde : C’est une partie qu’on a pris par le bon bout d’entrée. Je crois qu’on a joué un peu plus en équipe que les autres. On s’est bien complétés aujourd’hui, on a joué avec de l’avance dès la première dizaine donc ça nous a facilité la tâche jusqu’à la fin. On a vu que Peio [Guichandut – NDLR] n’était peut-être pas dans un bon jour aujourd’hui et on en a profité. Ça nous a souri, tant mieux pour nous, cela fait plaisir de remporter la finale.
Depuis le Championnat de France par équipes, il n’y avait pas eu de compétition. Qu’est-ce que cela fait de l’emporter ici à Baigorri ?
P.L : Cela fait toujours plaisir de revoir des parties de compétition. On s’entraîne pour ça, on voit que le public répond en nombre, qu’il a envie de revoir de la pelote, de reprendre, si on peut le dire, une vie un peu normale, même si la situation est délicate. Cela fait plaisir de refaire des compétitions. Les organisateurs ont du mérite d’organiser ces tournois et le public a du mérite de se déplacer dans le trinquet. Merci à eux, et nous, on va croiser les doigts pour qu’il y ait de plus en plus de tournois qui s’organisent et qu’on puisse continuer à jouer à la pelote parce que c’est ce que l’on aime le plus.
Vous avez l’habitude de jouer des parties le soir. Ici, la finale se joue le matin. Est-ce que cela change quelque chose pour vous ?
P.L : Dans le circuit, sur toute l’année, les plus grandes finales se jouent le matin : championnats de France, Masters d’Hasparren, Masters de Bayonne, Arcangues, ici aussi. En ce qui nous concerne, on est habitué à jouer le matin, on s’adapte et cela se passe très bien.
Avec l’annulation du tournoi Pilotarienak d’Anglet, tu ne vas sans doute pas rejouer avant plusieurs semaines. Comment fais-tu pour garder ton niveau ?
P.L : Je ne vais pas avoir de partie avant Villefranque. Cela va me faire du bien de couper un peu parce que j’ai beaucoup joué depuis le déconfinement. Je vais me vider la tête et penser à la période de tête à tête qui va être, comme chaque année, compliquée pour moi. Ce n’est pas la spécialité que j’affectionne le plus mais j’essaie de me préparer, de donner une bonne image de mon jeu, même si je sais qu’il y a des spécialistes qui sont bien meilleurs que moi à ce jour. Je vais m’entraîner et essayer de continuer à me faire plaisir dans un trinquet. Mon préparateur physique gère les périodes d’entraînement. Je vais continuer à travailler techniquement et essayer de garder cette confiance et se plaisir de jouer à la pelote.