La première affiche des Masters des fêtes de Bayonne était belle et semblait équilibrée : les champions de France, Waltary-Bilbao, étaient opposés à la paire qui monte depuis plusieurs semaines, Etchegaray-Ducassou. Ces derniers l’ont emporté sans conteste et avec autorité : 40 à 32 après avoir mené depuis le début (10/7, 10/16, 30/22). Sûr et déterminé, Ducassou a été impérial derrière et on voit mal qui pourrait lui piquer, un jour prochain, sa couronne de meilleur arrière. En parfaite entente avec Julien, en plein boom physique et dont les progrès sur la cancha sont énormes, il a régné en patron et a assuré complétement son rôle de leader. Un patron, c’est peut-être ce qui a manqué dans l’autre équipe dont les individualités n’ont pas fonctionné à l’unisson. Et leur coach Etcheto avait beau leur asséner : “Vous avez oublié de jouer ensemble ou quoi !”, rien n’y faisait. Bilbao, comme paralysé par l’enjeu, forçait et lâchait à droite pendant que Waltary sauvait la mise sur les buts avant de disparaitre, perdu… Les champions de France ont logiquement bu la tasse devant la marée violette qui les a submergés. Sur le trinquet Moderne, rouge et blanc mais pas tout à fait plein, planait l’absence de Jean-Marie Mailharro à qui vont toutes nos pensées amicales, en espérant le revoir vite près des canchas qu’il affectionne.
Julien Etchegaray : “Avec Battite, on a le même caractère de battant” :