Peio Larralde et Baptiste Ducassou ont remporté la cinquième édition des Masters du Berria en s’imposant 40-22 face à Eñaut Echeverria et Andoni Iphar. Interview.
Une finale compliquée sur les quinze premiers points. Vous avez réussi à mettre votre jeu en place et l’emporter assez largement mais en face il y a eu une belle résistance de la part d’Echeverria-Iphar…
Baptiste Ducassou : On s’attendait à avoir une entame de partie difficile. Eñaut et Andoni, depuis un petit mois, jouent vraiment très bien ensemble. Ils ont joué plusieurs tournois ensemble, ils ont beaucoup d’automatisme. D’entrée ils étaient dans l’agressivité, dans le souhait de nous faire mal. Ils étaient vraiment acteurs de cette finale, notamment Andoni qui n’a pas l’habitude d’être sur l’attaque très rapidement. On a mis un peu de temps à se mettre en place avec Peio. Pour ma part, je sentais que ne bougeais pas très bien mais on était au score ensemble. J’ai commencé à appuyer la pelote, quitte à perdre en précision. De suite, on a vu que ça payait et ça mettait Peio dans de bonnes dispositions. Une fois que le score était fait et que la pression s’est relâchée on a vraiment bien joué jusqu’à la fin.
Peio Larralde : On avait préparé ce scénario, on savait qu’ils allaient commencer tambour battant et qu’ils allaient essayer de rentrer dans notre tête pour essayer de nous faire déjouer. On n’a pas montré un très bon niveau les dix premiers points mais on était avec eux. On leur a montré que pour qu’ils gagnent aujourd’hui, il fallait qu’ils jouent à 200%. À partir de 12, on a allongé le jeu, on a eu des pelotes devant pour finir les points, ça nous a permis de creuser l’écart et de l’emporter assez facilement à la fin.
Qu’est-ce qui a fait la différence ?
Baptiste Ducassou : En défense, on est difficile à malmener, on couvre beaucoup de terrain, et quand l’un et l’autre on a une opportunité, souvent on arrive à faire le point. Au début, je pense qu’ils étaient en confiance, ils voyaient qu’ils nous malmenaient mais à 15 ils se sont dit ‘on est en train de jouer notre meilleure pelote et ils nous passent devant’. Je pense que mentalement ça été dur pour eux.
Peio Larralde : À 12, on a réussi à élever notre niveau de jeu, à mettre un peu plus d’intensité, au but, dans les frappes, en défense. Eux jouaient à une très haute intensité et peut-être qu’ils n’ont pas réussi à contrer Baptiste qui allongeait la pelote. Quand tu joues contre Baptiste, si tu ne le domines pas, c’est très dur de gagner. À partir de 15 on a fait une très bonne partie et c’est vraiment ce qu’il fallait pour qu’on puisse l’emporter parce qu’ils ont montré qu’ils n’étaient pas venus pour participer à l’événement mais bien pour être acteurs.
Baptiste, tu remportes ton premier Masters du Berria, Peio tu t’imposes chez toi devant ton public. C’est une sensation particulière de vous imposer, ici, à Hasparren ?
Baptiste Ducassou : Il m’avait échappé à plusieurs reprises. J’avais fait deux finales, deux défaites. C’était le dernier gros Master qui me manquait. La boucle est bouclée à ce niveau-là. Je suis très heureux, surtout très content de l’avoir fait avec Peio, le local de l’étape. Je vais le savourer mais ce n’est pas pour autant que je vais me reposer sur mes lauriers.
Peio Larralde : C’est du bonheur de remporter le tournoi ici. Le trinquet est magnifique, il y a une ambiance particulière du fait que le public est assez proche des joueurs, c’est un petit théâtre. On ressent énormément de chaleur et d’ambiance dans ce trinquet. Quand tu gagnes, c’est toujours plus beau.