Joueur de main nue pendant presque 30 ans au club de la Noizbait, Michel Ondarts a raccroché les pansements il y a environ trois ans. “En rentrant d’une partie de championnat, j’ai posé mon sac et dit à ma femme ‘c’est terminé la pelote’”. Depuis, il n’a pas retouché une pelote. Mais il ne reste pas inactif pour autant. La preuve en est, sa récente participation à un trail XXL à la Réunion : la Diagonale des Fous. Quand il a commencé les trails, en 2014, il avait pour rêve de faire cette course pour ses 40 ans, “en cadeau d’anniversaire”. Il l’a réalisé en octobre 2019. Plus qu’un challenge personnel, cette course est devenue un véritable projet familial puisqu’il a emmené avec lui sa femme et ses deux filles. “Elles étaient ma team assistance. Elles venaient à tous les ravitaillements accessibles. Ça a été une aventure extraordinaire”, se souvient-il.
Il faut dire que la course en elle-même est hors norme : 166 km et 9611 m de dénivelé positif. Il faut en avoir dans les jambes. Michel Ondarts a terminé 248e sur 2800 participants. Un véritable exploit. “Je ne m’étais pas fixé de chrono, au départ j’avais seulement pour objectif de terminer la course”, souligne-t-il. Il a bouclé la Diagonale des Fous en 39h42mn, en ne dormant que 20 minutes. Une course qu’il a préparée presque un an à l’avance. Dès le mois de décembre 2018, il a commencé les entraînements pour participer, au Pays Basque, à l’Euskal Trail qui se déroulait le 21 mai. Après un mois de repos, il a repris le chemin des entraînements et est monté crescendo jusqu’au jour J. À l’arrivée, un véritable moment d’euphorie pour l’ancien maniste : “quand j’ai franchi la ligne, je croyais presque être champion du monde. C’était une joie immense surtout qu’il m’a fallu faire énormément d’entraînements et de sacrifices”, se souvient-il. Des sacrifices payants et au final “une aventure humaine extraordinaire”, retient Michel Ondarts. De la pelote au trail, il n’y a qu’un pas.